Construction écologique : des isolants biosourcés pour un meilleur confort thermique/acoustique

SIG-RSE

Si la laine de verre tient toujours le haut du podium des isolants les plus utilisés, ces dernières années ont vu exploser la part de ceux dits biosourcés, c’est-à-dire, les isolants biosourcés. Ils représentent aujourd’hui entre 8 et 10% du marché, soit entre 4 et 5 fois plus qu’il y a dix ans et certaines projections leur attribuent jusqu’à 15% d’ici 5 ans.

Ces matériaux suscitent l’engouement des maîtres d’ouvrage grâce à l’intérêt grandissant des porteurs de projet pour les constructions réalisées avec des produits ayant un faible impact sur l’environnement.

 

Qu’est-ce qu’un isolant biosourcé ?

Selon le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), il s’agit d’un matériau servant à l’isolation thermique ou phonique, dont au moins une partie de ses composantes est issue de la biomasse, d’origine animale ou végétale.

Parmi les plus courants, on trouve :

  • La fibre de bois, fabriqué à partir de chutes auxquelles est ajouté un liant ;
  • La laine de chanvre et la laine de lin, issues de fibres naturelles végétales ;
  • La laine de coton, constituée majoritairement de coton industriel recyclé ;
  • La ouate de cellulose, constituée d’environ 85% de journaux recyclés.

En plus de réduire l’émission de gaz à effet de serre, certains de ces isolants ont la capacité d’améliorer la qualité de l’air au sein du bâtiment.

 

Une réglementation favorable au recours à ces isolants biosourcés

L’une des principales nouveautés de la réglementation environnementale 2020 (RE2020), qui est entrée en vigueur en janvier 2022, est l’introduction de la notion de réduction de l’empreinte carbone des bâtiments. La RE 2020 et la loi de transition énergétique encouragent ainsi l’utilisation de ces isolants dans la construction et la rénovation.

 

Les vertus environnementales des isolants biosourcés

L’utilisation de matériaux biosourcés concourt significativement au stockage de carbone atmosphérique et à la préservation des ressources naturelles. Privilégier le recours à un matériau biosourcé, plutôt qu’un matériau dit « conventionnel », permettrait – selon l’Ifpeb et Carbone 4 – un gain carbone de l’ordre de 60%.

 

L’autre bénéfice concerne le stockage du carbone : le bois, par exemple, peut stocker environ 1 tonne de CO2 par m3 et le stocke durant toute la durée de vie du bâtiment.

Par ailleurs, la production d’isolants biosourcés est également nettement moins énergivore que celle des isolants traditionnels. La fabrication de la ouate de cellulose, par exemple, requiert 98 kWh/m3, contre plus de 250 kWh/m3 pour les laines de roche ou de verre et plus de 850 kWh/m3 pour le polystyrène expansé.

Enfin, la fin de vie de ces matériaux est souvent plus facile à gérer que celle des isolants synthétiques, car ils peuvent être recyclés ou valorisés pour de nouvelles applications.

 

Les vertus et performances techniques des isolants biosourcés

Les isolants biosourcés ont de très bonnes performances thermiques, notamment grâce à leur capacité hygrométrique qui permet une bonne régulation de la température et de l’humidité à la frontière intérieure/extérieure.

La ouate de cellulose, le chanvre ou le liège expansé contribuent particulièrement à un déphasage thermique important en freinant les transferts de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur d’un logement. Des caractéristiques précieuses pour affronter, avec un moindre recours aux climatisations, les pics de chaleur en été et les vagues de froid en hiver.

Poreux et hygroscopiques, ces matériaux biosourcés ont un comportement hygrothermique performant et sont efficaces pour réguler les variations de température et d’humidité à l’intérieur des bâtiments. Cette caractéristique les rend aussi plus stables dans le temps que des matériaux synthétiques.

Enfin, les matériaux biosourcés offrent aussi d’excellentes propriétés acoustiques, souvent supérieures à celles des matériaux conventionnels.

 

Sous quelles formes sont fournis ces isolants biosourcés, pour quelles utilisations ?

En fonction du matériau biosourcé choisi, l’isolant se trouve sous la forme de rouleaux, de panneaux ou de ouate à projeter ou à souffler.

Pour l’isolation des combles, des plafonds et des murs, vous pouvez utiliser la laine, la fibre de bois et la laine de chanvre, que vous réalisiez une isolation thermique intérieure ou extérieure.

La laine et la fibre de bois peuvent aussi être utilisées pour l’isolation des planchers et des intermédiaires.

Pour les cloisons intérieures, tous les isolants biosourcés peuvent être utilisés sauf la fibre de bois et la ouate de cellulose.

 

Ces produits sont présentés sous 3 formes différentes :

  • En panneaux (de chanvre ou de fibres de bois) ;
  • En rouleaux (textile recyclé, chanvre, bois, laine de mouton, coton, lin, plumes de canard) ;
  • En ouate à souffler ou à projeter (coton, cellulose, textile).

 

Les différences entre isolants biosourcés et traditionnels

Les isolants biosourcés sont globalement de même efficacité thermique que les isolants traditionnels tels que la laine de verre et laine de roche.

Si les fournisseurs d’isolants traditionnels ont par ailleurs amélioré leur process de fabrication en employant notamment des liants plus respectueux de l’environnement pour assembler la laine, les isolants biosourcés présentent une empreinte environnementale encore plus faible compte tenu de la matière première employée.

Il est à noter que les isolants biosourcés ont un positionnement prix supérieur comparés aux isolants traditionnels, leurs caractéristiques de confort acoustique et déphasage étant accrues par rapport aux autres isolants.

 

Pour vous fournir en fibres de bois, LiTT vous recommande le fournisseur Steico. Pour la ouate de cellulose, le fournisseur UNIVERCELL®+ – Soprema.

Consultez notre GUIDE DES PRODUITS ET SERVICES ECO RESPONSABLE LITT 2022

Ces produits sont éligibles aux aides financières de l’État dans le cadre des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE).

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